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Foot and Sports 1981
29 août 2022

Mon humble avis : Auxerre je t’aime

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Il est difficile pour moi d’avoir un regard de supporters et d’éducateur/entraîneur/préparateur mental. Je me rends compte, que mes écris sont trop brouillons, après réflexion, je vais essayer de mettre en avant mon regard d’éducateur.

Mon regard d’avant match 

La semaine a été compliquée. Quand deux de tes avant-centres sont suspendu (Niang 2 matchs et Da Costa 1 match), que l’autre est blessé (Charbonnier longuement car il va se faire opérer), que Jeanvier est OUT pour 6 semaines, que Jubal était aussi blessé et incertain je me mets à la place du coach pour se demander comment construire la meilleure équipe possible.

Je ne suis qu’un coach amateur, avec de moins grands effectifs, mais je comprends ce qu’à pût vivre Jean-Marc Furlan.

Personnellement, j’aurai fait comme lui en gardant Alexandre Coeff mais je n’aurai pas remis Bernard.

Pour le reste, rien de choquant même si on aurait pu penser que M’Changama prendrai la place de Perrin aux vues de son entrée positive à Montpellier.

Après le match, lorsque Jean-Marc Furlan explique qu’il a voulu privilégier les joueurs qui se connaissent, j’ai trouvé sa réflexion plutôt cohérente. C’est là, où ça m’intéresse de savoir quelle réflexion les coachs ont dans leurs choix ou

Supporters comme journalistes ont tendance à juger sans savoir. « Ils ont mis le bus », « Ce coach est défensif », « Comment tu peux jouer comme ça ? », « C’est n’importe quoi », « y’a-t-il un souci avec la méthode du coach ? », etc… Mais il y a tellement de données dans le discours d’un coach, dans son idée de remporter le match et lorsqu’on prépare un match on peut donner des consignes et finalement que rien ne suive. Pourquoi ? Parce qu’un joueur est dans le dur, ou ne joue pas à son poste. Parce que l’adversaire nous empêche de faire ce que l’on veut. Et parfois, il n’y a pas d’explication.

J’aimerai plus de questions en fin de match sur ce qui était prévu, sur comment le coach voyait les choses.

1ère période : Julien Stephan « Ils n’ont rien (comme occasions) » 

Je disais à mon fils la veille « Si on prend 4 points contre Strasbourg-OL-OM, ça serait top mais ça va être dur avec ces trois belles équipes ».

Dans le vestiaire, j’aurai axé mon discours sur le fait de mettre autant de rythme et de pression que contre Angers afin de ne pas avoir de regrets, mais également de s’appuyer sur notre dynamique positive.

J’aurai également demandé à Bibi Touré de bien rester en place devant Jubal et Coeff pour fermer l’axe car avec Ajorque et Gameiro le danger est permanent. Mais aussi pour empêcher les frappes de loin.

L’idée n’aurai pas été de partir à l’abordage mais de mettre de l’intensité, du rythme, de rester solide défensivement et de pouvoir aller vite vers l’avant.

Vous allez me dire « facile de dire cela après coups ». C’est pas faux comme dirai Perceval.

En tant que supporters, je craignais pour le niveau physique de Jubal et évidemment de la capacité de Quentin Bernard de tenir son couloir. 

Sur cette première période, l’équipe a assez bien suivi mes consignes (rires). L’équipe a tactiquement joué le coup parfait. Elle a mis beaucoup d’intensité, elle a gagné énormément de duels et à la récupération elle mit énormément de rythme.

Les Strasbourgeois ont souffert au milieu, derrière je les ai trouvés fébrile et devant maladroit.

Quand Julien Stephan déclare en fin de match « Rien n’a tourné en notre faveur. En première période ils n’ont rien, on a plus de possibilités qu’eux ». C’est pas totalement faux, mais c’est pas totalement vrai.

Je ne suis pas un grand fan des stats car je considère que l’on peut leur faire dire ce que l’on veut. Là par exemple, Strasbourg tire cinq fois dont deux cadrés alors qu’Auxerre tire deux fois, deux cadrés et 1 but. Il y a 58% de possession pour Strasbourg et 42% pour l’AJA. Mais dominer n’est pas gagner, ça été une possession stérile.

Strasbourg a eu 86% de passes réussies (339 passes) et Auxerre 82% (241 passes) soit quasiment le même pourcentage. Mais 7 centres pour Auxerre et 6 pour Strasbourg. 5 dribbles réussis pour l’AJA et 4 pour Strasbourg, 21 duels réussis strasbourgeois et 17 pour l’AJA.

On peut analyser avec ces stats qu’on a su mieux jouer nos coups, que l’on a eu moins de déchets que les joueurs alsaciens. Mais on peut également dire que Julien Stéphan a raison, Strasbourg a dominé et sur notre seule occasion on marque.

Mais c’est à mon sens plus complexe que cela. Les chiffres doivent rester un support, un complément de notre impression. Comme la data je trouve.

On a utilisé beaucoup mieux le ballon à la récupération avec un Touré et un Sakhi qui ont régulé le rythme avec des changements de côtés pour faire naviguer le bloc adverse de gauche à droite, et les épuiser.

Strasbourg a énormément cherché à nous prendre en défaut par de longs ballons dans le dos de notre défense mais la doublette Jubal-Coeff a su rester solide. A la perte de balle, le bloc se reformait rapidement ce qui a empêché nos adversaires d’avoir des solutions de frappes à l’entrée de la surface ou des opportunités dans des petits périmètres. Nos côtés étaient bouchés par un très repli défensif de nos milieux excentrés. Même Sinayoko décrochait beaucoup, permettant de mieux le trouver mais aussi de gêner la première relance des défenseurs centraux.

Les quelques opportunités ont été impulsé par Ajorque et ses déviations pour Gameiro. Il leur a manqué de justesse dans le dernier geste (heureusement pour nous). Il faut noter que Costil a très bien complété notre axe central avec quelques beaux arrêts dans la continuité de son match à Montpellier.

Nos transitions, qu’elles aient été offensives ou défensives ont été beaucoup mieux exploités. Touré et Sakhi ont été les plaques tournantes.

Sur le but, c’est Touré qui gagne son duel. Puis Sinayoko grâce à son bon contrôle dans le sens du jeu, et de son joli coup d’œil pour Perrin réalise une passe décisive lumineuse. Perrin ouvre le score. C’est LE joueur des buts important.

DISCOURS POSSIBLE A LA MI-TEMPS

A la pause, je demande toujours aux joueurs de ne pas parler, de boire un coup, de retirer les protèges, baisser les chaussettes pour faire redescendre la tension ou l’euphorie. Puis je fais mon analyse en commençant par du positif, ensuite les choses qu’on a mal faites et je termine par du positif.

Là, j’aurai eu un discours fort et intense pour que les gars restent dans l’état d’esprit du combat, de leur montrer que l’on doit repartir sur les mêmes bases, ne pas faiblir, ne pas se croire arriver. J’aurai appuyé sur notre capacité à les contenir, tout en gagnant nos duels et à pouvoir être dangereux lorsqu’on se projette vers le but adverse. Qu’il faut continuer à les étouffer au milieu du terrain.

Mais je les alerterai sur nos deux passes ratés plein axe par Sakhi et Bernard, sans oublier de demander à Paul Joly de faire attention à ne pas trop dribbler dans nos 18 derniers mètres. Il a perdu un ballon sur son côté en voulant dribbler ce qui aurait pût nous être fatal. Être vigilant sur les seconds ballons avec les déviations de Ajorque dans la surface de réparation.

Que lors des quinze première minutes Strasbourg risquerait de pousser donc l’important étant de rester bien en bloc, ne pas s’enflammer mais en signalant que l’on aurait 2-3 opportunités en contre qu’il faudra bien exploités.

Je terminerai mon spitch par le fait que l’on doit continuer à faire comme en première, que physiquement on risque de souffrir mais que l’on doit tous s’arracher et être prêt à tout donner pour garder les trois points. Qu’il faut être solidaire, et appuyer le pressing dès que l’on peut car leur défense centrale n’est pas sereine.

Puis je sors, en laissant les joueurs avec mon adjoint car ils ont besoin de ne pas toujours être avec le coach, ils ont besoin de se dire des choses sans que je sois là. Mon adjoint régule si jamais c’est n’importe quoi. L’adjoint est un relais, le coach est le père fouettard.

2ème période : Où est passé le jeu Furlanesque ?

Sur le début de la seconde période, on est reparti avec la même configuration et la même volonté de rester solide tout en voulant utiliser les contres et prendre le large au score.

Mais c’est bien beau de vouloir, encore faut-il pouvoir. Strasbourg a logiquement poussé dès le début de la seconde période. Ils ont continué à chercher Ajorque mais je les ai trouvés bien meilleur dans la verticalité et en utilisant parfaitement leurs côtés.

On a été beaucoup plus mis en difficulté parce que Strasbourg jouait mieux mais aussi car certains ajaïstes étaient en difficulté physiquement. Le repli défensif était plus compliqué, moins bien réalisé.

Bibi a hyper bien compensé, Jubal-Coeff ont été énorme, Costil a fait le taf et Paul Joly s’est plusieurs fois sacrifié sur des frappes strasbourgeoise.

Autret avait du mal à soutenir Bernard, du coup ça poussait côté droit. Même Joly était beaucoup plus sollicité mais il était mieux placé, il se jette moins, il est plus proche de son attaquant que Bernard mais Perrin ou Hein faisaient un peu plus d’efforts.

On a énormément souffert les 20 premières minutes, je n’étais pas serein. Et lors de la blessure de Lemarchand (64ème), cela a coupé l’élan adverse. Ils ont continué à être dangereux, mais nous on s’est repris. On ressortait mieux le ballon et sur quelques contres on aurait pu se mettre à l’abris. Il nous a manqué un peu de réussite et de précision dans le dernier geste.

Les entrées de M’Changama (encore), de Dugimont et Raveloson ont fait beaucoup de bien.

Sakhi et Raveloson auraient pu marquer, ça s’est joué à un poil de torse.

On a tenu, je n’en pouvais plus. Mon fils découvre un autre papa quand j’encourage l’AJA.

Mon analyse générale 

On a eu deux mi-temps bien différentes. En première, on était solide, bon dans nos transmissions et l’utilisation du ballon. On faisait mal au strasbourgeois. On avait du rythme, de l’intensité et on ne reculait pas. On a maitrisé notre première période.

La seconde, Strasbourg a tout de suite poussée et on s’est mit à reculer. Forcément, dans ces cas-là on maitrise moins, on est beaucoup plus dans l’urgence. Mais on a vu une équipe solidaire, qui a su souffrir ensemble. Si Coeff était pris, derrière tu avais Jubal ou Joly pour s’arracher. Et si les trois étaient pris, Costil terminait le boulot.

On a vu deux AJA. L’une joueuse et l’autre dans la difficulté mais solidaire dans l’adversité.

On enchaine avec OL-OM-Rennes et cette solidarité sera primordial si on veut glaner des points importants pour le maintien.

Mon point Furlan 

Je dois avouer que je ne m’attendais pas à avoir 7 points au bout de 4 journées. Je ne pensais pas Jean-Marc Furlan capable de renier ses principes, en tout cas une partie.

Comme beaucoup, je le voyais sauter rapidement et puis je m’aperçois, que pour l’instant, je me trompe. Et j’en suis ravi.

J’aime bien ses discours sur sa philosophie de jeu, de comment il voit le football. Mais je n’aime pas ce qu’il dégage en conférence de presse, je n’aime pas son discours sur les jeunes, je n’aime pas sa façon d’être trop défaitiste avant chaque match, …

Alors s’il y a des pros Furlan, moi non. Le seul qui mérite que je me mette à genoux c’est Guy Roux.

Mais je dois reconnaitre qu’il fait le taf, qu’il est performant. Certains disent que ses principes de jeu se voient même en Ligue 1. Oui sur le fait de ne jamais balancer mais pas sur le plan tactique. On joue plus bas, on n’a pas la possession et ça c’est nouveau.

Nouveau mais bien. A Lille, il s’est trompé. Il a rectifié le tir et c’est tout à son honneur. Il faudra voir sur la durée. Il se renie un peu.

En attendant, je suis de ceux qui considère qu’il faut le remercier mais aussi nuancer car on aurait pu encore être en Ligue 2. Ça s’est joué à pas grand-chose. Mais on est là alors bravo.

Mon seul souhait est qu’on se maintienne, avec ou sans lui, la priorité est la pérennité du club.

Mes notes 

Je fais le choix de ne pas mettre de note en-dessous de 5 car le collectif mérite d’être récompensé. 

Costil : 7

Joly : 7

Jubal : 8

Coeff : 7

Bernard : 5

Touré : 7

Sakhi : 6

Hein : 5

Autret :5

Perrin : 7

Sinayoko : 6

 

Ce n’est que mon humble avis

La Bourgogne est bleue et blanche

Allez l’AJA

Prenez soin de vous

Peace

Kev

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